Conduite accompagnée : que des avantages !
30% des jeunes obtiennent leur permis de conduire après l’apprentissage anticipé de la conduite. Un taux encore faible lorsque l’on connaît les avantages de la formule : plus de sécurité sur la route et des économies pour la famille.
Plus de réussite et moins d’accidents
Avec la conduite accompagnée, l’apprenti conducteur a plus de chance d’avoir son permis dès la première fois. Le taux de réussite s’élève en effet à 74% contre 55% en formation traditionnelle.
Les 3000 km minimum parcourus pendant la phase d’apprentissage permettent d’acquérir une bonne expérience de la route. Et, grâce à cela, l’accidentologie diminue de 27% la première année du permis pour les 18-19 ans et de 25% pour les 20-21 ans (source : Préfecture de la Drôme).
Un permis probatoire
Pour inciter les jeunes conducteurs à être plus prudents et respectueux du code de la route, le permis de conduire est probatoire pendant 2 ou 3 ans selon la méthode d’apprentissage choisie. Avec la conduite accompagnée, la période probatoire est de 2 ans. Avec la méthode d’apprentissage classique, 3 ans sont nécessaires. Pour les 2, le permis compte 6 points au moment de son obtention.
Avec la conduite accompagnée, pour chaque année sans infraction, le jeune conducteur enregistre 3 points supplémentaires. Avec le permis classique, 3 années sont nécessaires pour obtenir les 12 points, à raison de 2 chaque année sans infraction.
A noter : Dans le cadre de la réforme du permis de conduire, le ministère de l’intérieur a confirmé la possibilité pour les jeunes d’accéder à la conduite accompagnée dès 15 ans (contre 16 ans auparavant).
Un coût moins élevé avec la conduite anticipée
Selon le rapport de Florence Gilbert* remis au Ministre de l’intérieur en 2014, le permis coute en moyenne 1600 euros. Le prix moyen baisse à 1100 € en optant pour la conduite anticipée.
Avec la conduite accompagnée, le prix de l’assurance est également inférieur. Traditionnellement, l’assurance auto d’un jeune conducteur est plus chère que celle d’un conducteur expérimenté. Pendant 3 ans il doit acquitter une surprime qui diminue au fil des années s’il ne cause pas d’accident. La plupart des assureurs applique une surprime moins importante au jeune lorsque le permis a été obtenu dans le cadre de la conduite accompagnée.
*Florence Gilbert est responsable de la commission « Jeune et éducation routière » au Conseil national de la sécurité routière.
Les aides existantes
Le permis à 1 euro permet de lisser l’effort financier des familles et ce dispositif n’est pas soumis à conditions de ressources. Un partenariat entre l’État, les écoles de conduite, les grands réseaux bancaires français et certaines assurances ou mutuelles permettent au jeune âgé de 15 à 25 ans d’obtenir un prêt dont les intérêts sont pris en charge par l’État. Le remboursement du prêt se fait sur la base de 1 euro par jour, soit 30 euros par mois.
À savoir
Toutes les auto-écoles ne proposent pas cet échelonnement des paiements et il convient de poser la question au moment de l’inscription.
Par ailleurs, certaines mairies ou départements apportent une aide aux jeunes demandeurs d’emploi ou aux personnes rencontrant des difficultés pour financer leur permis. Dans certains cas, Pôle emploi peut également apporter un soutien financier.
Des règles de sécurité imposées à l’apprenti et à son accompagnateur
Pendant la phase de la conduite accompagnée certaines règles sont strictes :
- un disque spécifique « conduite accompagnée » doit être apposé à l’arrière gauche du véhicule,
- le rétroviseur extérieur gauche est réglé par et pour le conducteur et celui de droite l’est par et pour l’accompagnateur,
- en cas de contrôle de police, le jeune doit pouvoir présenter plusieurs documents : le livret d’apprentissage (remis par l’auto-école), la lettre-avenant délivrée par l’assureur du véhicule et le permis de conduire de l’accompagnateur,
- la vitesse de l’apprenti conducteur est limitée : 110 km/h sur les autoroutes, 100 km/h sur les routes à deux chaussées séparées par un terre-plein, 80 km/h sur les autres routes, 50 km/h en agglomération. Pendant la période probatoire, ces mêmes limitations doivent être respectées ;
- conducteur et accompagnateur sont soumis au dépistage de l’alcoolémie ou de l’usage de stupéfiants en cas de dépistages effectués par la police.
À noter : Depuis le 1er juillet 2015, la limite d’alcool autorisée en conduisant passe de 0,5 g/l à 0,2 g/l dans le sang pour les titulaires d’un permis